Ne plus s’appesantir sur ses faiblesses, ses lacunes, ses échecs. Les accepter en tant que tels comme des évènements inhérents à la vie de chacun. S’attacher au contraire sur tout ce qui va bien ! Nous créons notre propre réalité à partir de NOTRE perception du réel mais ce réel n’est pas le réel de tout le monde, il n’existe que dans notre perception.
C’est donc la perspective qu’il faut changer, notamment en pratiquant la technique des postures de perception.
Pour élargir une perspective sur une situation, nous possédons des filtres cognitifs que nous pouvons, grâce à notre imagination, changer et fabriquer librement.
On peut, par exemple, observer ou participer à une situation en utilisant un filtre « action » qui va orienter l’attention sur les évènements, les processus, en mettant de côté les émotions (souvent source de souffrances !). Cela est particulièrement utile dans une performance sportive ou toute autre tâche exigeant beaucoup de concentration.
Ce filtre cognitif « action », fortement ancré dans le présent, concentre l’attention sur les faits, les processus et les comportements. Il ne retient que les informations pertinentes pour agir.
Nous possédons aussi un filtre « relation » qui souligne la dimension affective d’une situation : l’attention se porte alors sur le ressenti et sur les liens entre personnes, ce qui va faciliter l’empathie, la compréhension et le partage ainsi que la perception de soi et des autres.
Enfin, le filtre « information » va offrir la possibilité de concentrer son attention sur ce qu’on apprend dans une situation donnée. Il change radicalement la perspective car il nous enseigne qu’il y a toujours quelque chose à découvrir, même là où on s’y attend le moins. Ce peut être un détail sans importance mais qui va se révéler un indice majeur.
Il convient donc dans chaque situation, d’utiliser le BON filtre.
Par ailleurs, toute situation a pour cadre un temps et un lieu.
Le temps joue un rôle capital dans de nombreuses situations difficiles.Tout problème ne peut avoir lieu que dans l’urgence du présent. Il n’a aucun sens dans le passé ou dans le futur.
Le temps est aussi un acteur important dans certaines thématiques comme le « toujours plus » et il attire l’attention sur la perception
subjective du temps : longtemps, toujours, jamais, trop vite…il détermine donc les rythmes, les cycles et les âges de la vie.
Ce filtre permet donc de situer le problème dans différents cadres de temps : passé, présent, futur, de déterminer ce qui prédomine,
d’imaginer le déroulement des choses et l’avenir que l’on souhaite ou que l’on ne souhaite pas !
Le lieu a évidemment aussi un impact sur notre ressenti et notre humeur. Certaines peurs irrationnelles se déclenchent seulement en des lieux bien précis alors que d’autres environnements vont instaurer un sentiment de bien-être !
Ce filtre permet donc de focaliser l’attention sur l’environnement de la situation, ce qui le compose, ce qui déclenche le problème ou ce qui apaise.
Un dernier filtre cognitif est celui des choses qui donne accès à une perspective comptable ou marchande d’une situation. Il regroupe tous les éléments tangibles qu’on peut manipuler, compter, classer, comparer…il permet aussi de quantifier les évènements et on retrouve dans le langage courant de nombreuses métaphores comptables : « il est temps de faire un bilan de… » ou « il a des comptes à me rendre ».
Tous ces filtres, utilisés sans discernement déforment la réalité et nous engagent sur des terrains glissants et parfois dangereux ! Un petit souci va devenir, avec notre loupe grossissante, un problème insurmontable ! Un léger différend avec un ami se transforme en une brouille définitive, tout simplement parce que notre perception des choses est faussée.
Source : Koréva Formation