Plusieurs de nos formations à distance (naturopathie et sophrologie) comprennent des cours sur l'homéopathie.
Mais savez-vous en quoi consiste réellement cette médecine douce ?
Qu’est-ce que l'homéopathie ?
Utilisée par près de 200 millions d'individus dans le monde, l'homéopathie est officiellement reconnue en France depuis 1965, date à laquelle elle a fait son apparition à la Pharmacopée Française.
Cette médecine douce est pratiquée par des médecins, des naturopathes et autres professionnels de santé.
Néanmoins, elle est de plus en plus controversée par les partisans de la médecine classique qui remettent en cause son efficacité.
Les principes de l’homéopathie
L'homéopathie repose sur trois principes fondamentaux :
- La similitude
Ce principe constitue le pilier de l’homéopathie. Il établit que ce qui peut rendre malade à forte dose peut guérir à faible dose.
- Le principe de dilution
Les remèdes sont préparés par dilutions successives (selon la technique hahnemannienne ou selon la technique korsakovienne) d’une substance active appelée « souche ».
- Le principe d’individualisation (ou de globalité)
Contrairement à la médecine conventionnelle, l’homéopathie appréhende le patient dans sa globalité (physique, psychique...) et non uniquement les symptômes liés à la maladie.
Comment fonctionne l'homéopathie ?
Les homéopathes estiment que le corps a la capacité de se guérir lui-même. Par conséquent, il est inutile de connaître la cause de la maladie mais plutôt de trouver un moyen de stimuler notre capacité d’auto-guérison.
En homéopathie, la même maladie ou les mêmes symptômes ne seront pas forcément soignés de la même façon.
Le professionnel prescrit également un traitement homéopathique en fonction des caractéristiques et de la personnalité du client.
Quels sont les bienfaits de l'homéopathie ?
Les bienfaits de l'homéopathie sont nombreux :
- Soigner un rhume
- Atténuer les symptômes de la fièvre
- Favoriser la perte de poids
- Drainer
- Mieux dormir en améliorant la qualité et la durée du sommeil
- Prévenir les maux de tête et les migraines
- Soulager les douleurs dentaires à la suite d’une chirurgie
- Contribuer au rétablissement postopératoire des fonctions de l’intestin
- Soulager le syndrome prémenstruel
- Améliorer les symptômes de la dépression et l'anxiété
- Limiter le recours aux médicaments
- Réduire le temps d'infection de la grippe
- …
Malgré les bienfaits de l'homéopathie, il faut garder à l’esprit que cette discipline ne peut en aucun cas se substituer à un traitement ou à un avis médical.
Quelles sont les limites de l’homéopathie ?
Comme l'homéopathie fait appel aux capacités de guérison du corps et que son effet thérapeutique n'est pas démontré, cette médecine douce ne peut pas être utilisée en cas d'urgence vitale, de maladie grave, d’infection nécessitant un antibiotique ou bien si une chirurgie est nécessaire.
Elle ne constitue en aucun cas un traitement de fond mais fonctionne comme un soin de suite et d’accompagnement.
Qui peut prendre de l’homéopathie ?
L'homéopathie peut être prescrite à tous : nourrissons, enfants, personnes âgées, femmes enceintes, animaux…
Les dilutions et dosages sont identiques quels que soient le poids et l'âge.
En ce qui concerne les gouttes orales pour les enfants, la posologie est généralement d’une goutte par année d’âge et par prise.
Comment prendre l’homéopathie ?
Le médicament homéopathique existe sous plusieurs formes :
- en suppositoires
- en ovules
- en crèmes et pommades
- en collyres (pour une conjonctivite notamment allergique)
- en préparation injectable destinées à la voie sous-cutanée (pour les douleurs en aigu comme les névralgies par exemple)
- en solutions buvables en gouttes
- en poudres orales (pour les petits enfants et les animaux)
- en granules (petites billes)
- en globules (micro billes)
L’homéopathie s’administre par voie
- orale sublinguale
- rectale avec les suppositoires
- gynécologique avec les ovules
- ophtalmique avec les collyres
- injectable sous-cutanée
- percutanée avec les crèmes, les pommades et les gels
Quels sont les différents types de médicaments homéopathiques ?
Composante de l’homéopathie, le médicament homéopathique est défini par la réglementation en vigueur comme « tout médicament obtenu à partir de substances appelées souches homéopathiques, selon un procédé de fabrication homéopathique décrit par la pharmacopée européenne, la pharmacopée française ou, à défaut, par les pharmacopées utilisées de façon officielle dans un autre Etat membre de l’Union européenne. Un médicament homéopathique peut aussi contenir plusieurs principes ». (Cf. article L.5121-1 11° du Code de la Santé Publique).
On distingue deux types de médicaments homéopathiques :
- Les médicaments homéopathiques à nom commun regroupent :
- Les souches à nom commun : médicaments composés d’une seule souche ayant subi une ou plusieurs dilutions homéopathiques, et fabriqués en série à l’avance par un laboratoire. Une souche à nom commun est définie par sa souche, sa dilution, sa forme et sa présentation.
- Les formules de prescriptions courantes : médicaments composés d’une association de souches homéopathiques à une certaine dilution, et préparés en série à l’avance par un laboratoire. Ces formules sont standardisées.
- Les préparations magistrales homéopathiques : médicaments préparés selon une prescription médicale, destinée à un malade déterminé en raison de l’absence de spécialité pharmaceutique disponible disposant d’une autorisation de mise sur le marché, extemporanément en pharmacie. Elles peuvent être composées d’une (préparation magistrale unitaire) ou de plusieurs souches (préparations magistrales complexes).
- Les médicaments homéopathiques à nom de marque ou spécialités homéopathiques
Contrairement aux médicaments homéopathiques à nom commun, les spécialités homéopathiques comportent une posologie, une indication thérapeutique et sont accompagnées d’une notice.
Il s’agit de médicaments développés spécifiquement par les laboratoires homéopathiques et distribués sous un nom de marque comme par exemple Camilia® ou Angipax®.
Comment sont fabriqués les médicaments homéopathiques ?
Les produits homéopathiques sont produits à base de végétaux, de minéraux, d’extraits d’animaux ou encore de produits chimiques.
D’abord, la substance active macère dans un milieu liquide composé d'eau et d'alcool éthylique. Ensuite, elle est filtrée afin d'obtenir une teinture-mère. Puis vient la phase de dilution qui peut être réalisée selon la méthode hahnemannienne (la plus courante, notée DH au dixième et CH au centième) ou la méthode korsakoviennne (notée K).
Il existe ainsi trois types de dilution :
- Les dilutions basses (de 1 à 5 CH) : elles peuvent être prises fréquemment et de façon prolongée. Elles prennent en charge un symptôme très général comme une douleur causée par un traumatisme par exemple.
- Les dilutions moyennes (de 6 à 9 CH) : elles peuvent être utilisées durant quelques semaines. Elles permettent de rééquilibrer les fonctions physiologiques.
- Les dilutions hautes (de 10 à 30 CH) : elles agissent en profondeur et de façon durable. Elles sont réservées aux maladies chroniques et difficiles à traiter ou aux problèmes psychologiques.
Comment comprendre la dénomination d’un médicament homéopathique ?
La dénomination d’un médicament homéopathique comporte le nom de la souche (écrit en latin) suivi de la dilution exprimée en dilutions décimales (DH) ou centésimales (CH) hahnemanniennes.
Par exemple, une dilution de 1 CH correspond à une dilution au 1/100 : 1 partie de la souche est diluée dans 99 parties de solvant.
Une dilution de 2 CH correspond à 1 partie de la dilution 1 CH à nouveau diluée dans 99 parties de solvant, et ainsi de suite.
En résumé, plus le CH est élevé, plus le produit est dilué. Un produit à 10 CH signifie que l’opération a été répétée 10 fois selon la méthode de dilution centésimale hahnemannienne (CH).
Quels sont les effets secondaires et les contre-indications de l’homéopathie ?
Tout comme un médicament placebo qui ne contient pas de principe actif, l'homéopathie peut avoir des effets secondaires. Néanmoins, la plupart du temps, elle est très bien tolérée.
Il n’existe pas de contre-indications à l’homéopathie. Un nourrisson peut prendre de l’homéopathie, diluée dans l’eau, dès qu’il arrive à téter. Un traitement peut également être suivi à tous les stades de la grossesse.
Quel remboursement pour les médicaments homéopathiques ?
Autrefois, les médicaments homéopathiques à nom commun étaient remboursés par l’Assurance maladie au taux de 30%.
Depuis le 1er janvier 2020, leur taux de remboursement a été réduit à 15%. En janvier 2021, ils ne seront plus pris en charge par la Sécurité sociale.
Conclusion
Vous souhaitez acquérir des connaissances sur l’homéopathie ?
Alors suivez notre formation en naturopathie ou sophrologie où un module est consacré à cette médecine douce.
Nos conseillers pédagogiques sont à votre entière disposition au 01.56.95.46.30.